Les régulations juridiques de la fin de vie en Belgique, France et Italie. Une reconnaissance progressive du droit à l'Euthanasie
La recherche vise, dans une approche de droit comparé et à partir des travaux parlementaires, à étudier les législations de trois pays européens en matière d’euthanasie et – plus largement – de fin de vie. La recherche mène une approche ouverte et fonctionnelle, qui privilégie les normes concernant les actes mettant fin intentionnellement à la vie d’une personne par l’injection d’une substance mortelle. Elle se penche également sur les différentes formes et possibilités d’intervention médicale en fin de vie afin de faire émerger les clivages sociaux dans les trois pays concernés. Cette comparaison inclut le cadre européen en la matière.
La question de l’euthanasie est une des questions les plus sensibles du point de vue de l’éthique sociale. De ce fait, le degré d’acceptation de l’euthanasie par la société peut être le reflet du degré d’acceptation du droit à disposer de son corps conjugué au droit à la protection de la vie. Ce thème, soulevant de multiples interrogations à caractère éthique, social et culturel, se prête à des réflexions concernant la manière dont les pouvoirs publics le disciplinent du point de vue législatif. Une approche différenciée de la laïcité dans les sociétés belges, française et italienne, pourrait contribuer à expliquer la divergence de législations. D’autres facteurs macro et méso-sociaux sont examinés.
La thèse a été défendue avec brio le 16 décembre 2020 (en ligne). Le jury était composé d’Yves Cartuyvels (promoteur – USL-B), Alessandro Bernardi (co-promoteur, Université de Ferrara), Christine Guillain (membre du comité d’accompagnement, USL-B), Olivier Paye (membre du comité d’accompagnement, USL-B), Olivier Cahn (Université de Tours) et Donato Castronuovo (Université de Ferrara).